✅ French Le chiffre qui abrutit ✅ English The Number that Dulls the Mind

✅ English 🌊 The Number That Dulls the Living

I have always had an instinctive mistrust of numbers.
They promise logic, but at the cost of a disconnection from the real.

Being “good at maths” was supposed to mean something – yet among the “math people” I have met, I have never seen a clarity of goodness.
Logic, yes.
But nothing that illuminates presence, feeling, emotion, illness, healing.
Nothing that illuminates life.

A friend once worried that her daughter “didn’t see numbers.”
Medicine even gave her a pathology for it: dyscalculia.
A wound to love – of self or of another – in the name of functional convention.

I understood that child.
Numbers have always seemed poor to me, commercial, disrespectful.

Then I heard Sven Kull, speaking with @anneke.lucas recount that in the organisation of torture where he found himself as a child, the first reduction imposed on him was to become a number.
A number instead of a being.
As if human history had never ceased to devalue the living through calculation.

And so the question arises:
Why are numbers so immediately reductive?
And why do we accept this reduction so quickly?

1 - “1” is already a reduction

For a number to exist, we must first decide what “1” contains.
But how could a single unit hold:

a mother,
a child,
a sky,
a sea,
a field,
a grain of sand?

It is always a reduction of the living.

2 - If we reduce, it is to compare

+1, -1 – the gluttony of “better,” the anxiety of “worse.”
Desire and fear trying to give substance to a future that will never have any in the present.

In this logic, the beauty of the existing collapses to nothing.

📩 Full text https://fatoufrancescambow.substack.com/p/the-number-that-dulls-the-mind?r=6k7tym

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✅ French 🌊 Le chiffre qui abrutit

J’ai toujours eu une instinctive méfiance envers les chiffres.
Ils promettent la logique, mais au prix d’une déconnexion du réel.

Être « bon en maths » semblait indiquer quelque chose – mais chez les « matheux », je n’ai jamais vu la clarté de la bonté.
De la logique, oui.
Mais rien qui éclaire la présence, les sentiments, les émotions, la maladie, la guérison.
Rien qui éclaire la vie.

Une amie s’inquiétait que sa fille ne « voie pas les chiffres ».
La médecine lui avait même trouvé une pathologie : dyscalculie.
Une blessure à l’amour au nom d’une attente fonctionnelle.

Je comprenais cette enfant.
Le chiffre m’a toujours semblé pauvre, marchand, irrespectueux.

Puis j’ai entendu Sven Kull, racontant à @anneke.lucas que, dans l’organisation de torture où il s’était retrouvé enfant, la première réduction imposée avait été celle de devenir un chiffre.
Un numéro.
Comme si l’histoire humaine n’avait jamais cessé de dévaloriser le vivant par le calcul.

Alors la question s’impose :
Pourquoi le chiffre est-il si immédiatement réducteur ?
Et pourquoi acceptons-nous si vite cette réduction ?

1 — « 1 » est déjà une réduction

Pour exister, le chiffre suppose qu’on décide d’abord ce que contient 1.
Mais comment enfermer dans une seule unité :
une mère,
un enfant,
un ciel,
une mer,
un champ,
un grain de sable ?

C’est toujours une réduction du vivant.

2 — Si on réduit, c’est pour comparer

+1, −1 : la gloutonnerie du « mieux », l’anxiété du « pire ».
Le désir et la peur qui veulent donner un contenu à un futur qui n’en aura jamais dans le présent.

Et dans cette logique, la beauté de l’existant se réduit à néant.

📩 Le lien du texte complet

https://fatoufrancescambow.substack.com/p/le-chiffre-qui-abrutit?r=6k7tym

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