Attentive Medicine with Dr. Fatou Mbow

  Attentive medicine begins with an opening of the heart –­ when the patient says, “I am ready.” Who is the patient of attentive medicine? Many people ask me: “Who is attentive medicine really for?” This is not a theoretical question: it defines what can be expected of the patient, and what cannot be expected of this practice. Attentive medicine is not a shortcut to avoid conventional medicine, nor an alternative to vital treatments. It begins elsewhere. A necessary clarification: the patient’s role and the place of vital treatments It is essential to make clear that attentive medicine never begins with a refusal of conventional treatments. The resolution of symptoms is sometimes vital, and only conventional medicine can ensure survival and the minimal stability of the body. Without this biological safety, no attentive space is possible. Attentive medicine is not an alternative, nor a shortcut to avoid care. It comes in addition, on another level: not to suppress, but to unde...

  La medicina attenta comincia con un’apertura del cuore – quando il paziente dice: « sono pronto ». Molte persone mi chiedono: « Ma a chi si rivolge davvero la medicina attenta?» Non è una domanda teorica: determina ciò che ci si aspetta dal paziente, e ciò che non si può aspettare da questa pratica. La medicina attenta non è una scorciatoia per evitare la medicina convenzionale, né un’alternativa ai trattamenti vitali. Comincia altrove. Chiarimento necessario: il ruolo del paziente e il posto dei trattamenti vitali È essenziale precisare che la medicina attenta non comincia mai con il rifiuto dei trattamenti convenzionali. La risoluzione dei sintomi è talvolta vitale, e solo la medicina convenzionale può allora garantire la sopravvivenza e la stabilità minima del corpo. Senza questa sicurezza biologica, non è possibile alcuno spazio di attenzione. La medicina attenta non è un’alternativa, né una scorciatoia per evitare le cure. Arriva in aggiunta, su un altro registro: non ...

La médecine attentive commence avec une ouverture du cœur – quand le patient dit : « je suis prêt ». À qui s’adresse la médecine attentive ? Beaucoup de personnes me demandent : « Quel est le patient de la médecine attentive? » Ce n’est pas une question théorique : elle détermine ce qu’on attend du patient, et ce qu’on ne peut pas attendre de cette pratique. La médecine attentive n’est pas un raccourci pour éviter la médecine conventionnelle, ni une alternative aux traitements vitaux. Elle commence ailleurs. Clarification nécessaire : rôle du patient et place des traitements vitaux Il est essentiel de préciser que la médecine attentive ne commence jamais par un refus des traitements conventionnels. La résolution des symptômes est parfois vitale, et seule la médecine conventionnelle peut alors assurer la survie et la stabilité minimale du corps. Sans cette sécurité biologique, aucun espace attentif n’est possible. La médecine attentive n’est pas une alternative, ni un ra...

Foto di Vyoum Kushwaha. Fumare può essere un’abitudine profondamente radicata, legata a emozioni, identità e storia. Il mio percorso lontano dal fumo non è stato una lotta contro la dipendenza, ma una presenza attenta — ascoltare profondamente il corpo e la mente. Questa storia illustra come la medicina attenta abbraccia la guarigione al di là della forza o della paura. Ero una fumatrice. Ho iniziato questa abitudine durante la scuola di medicina --un luogo di lunghe ore, intensità e dolori taciuti. Molti di noi fumavano. Nessuno sembrava trovare strano che chi si stava formando per aiutare gli altri a vivere meglio si aggrappasse a proprie abitudini dannose che non comprendeva e non riusciva a interrompere. La medicina convenzionale non offriva molto. Cerotti alla nicotina, che non sostituivano mai ciò che trovavo nel fumo. Un farmaco che mi ha tenuta sveglia per tre giorni e mi ha lasciata sommersa da sogni inquietanti. E l’ipnosi --che, sebbene utile per alcuni, non mi sembrava...

  Photo par Vyoum Kushwaha. Fumer peut être une habitude profondément enracinée, liée aux émotions, à l’identité et à l’histoire. Mon parcours pour arrêter de fumer n’a pas été une lutte contre l’addiction, mais une présence attentive -- écouter profondément le corps et l’esprit. Cette histoire illustre comment la médecine attentive accueille la guérison au-delà de la contrainte ou de la peur.   J’étais fumeuse. J’ai pris cette habitude à l’école de médecine --un lieu de longues journées, d’intensité et de souffrances silencieuses. Beaucoup d’entre nous fumaient. Personne ne trouvait étrange que ceux qui se formaient pour aider les autres à mieux vivre s’accrochent eux-mêmes à des habitudes nocives qu’ils ne comprenaient pas et qu’ils ne pouvaient pas arrêter. La médecine conventionnelle n’offrait pas grand-chose. Des patchs à la nicotine, qui ne remplaçaient jamais ce que je trouvais dans la cigarette. Un médicament qui m’a tenue éveillée trois jour...

Une figure solitaire marche au crépuscule, symbolisant la vulnérabilité et la solitude nécessaires à la vérité dans un moment de lumière douce. J’ai appris récemment dans la presse la mort d’un homme, Jean Pormanove , en pleine quarantaine. Il est mort sous les coups, en direct, dans un groupe où la souffrance d’un homme était transformée en divertissement. Je ne souhaite pas parler de lui personnellement : je ne le connaissais pas et je n’ai pas vu ces vidéos. Mais cette histoire m’interpelle profondément, comme médecin et comme humaine , sur des questions existentielles que j’ai rencontrées tout au long de ma vie et dans mes échanges humains, qu’ils soient professionnels ou personnels. Deux questions s’imposent particulièrement : Qu’est-ce qui nous fait rire de la souffrance d’un autre ? Pourquoi acceptons-nous de rester dans des relations irrespectueuses, parfois jusqu’à la mort ? Le rire : miroir de nos peurs et de nos normes Le rire est profondément humain. Comme les larme...